Buick Enclave et encore un peu du Salon de New York

Essais routiers Éric Descarries
Buick Enclave et encore un peu du Salon de New York Il y a presque un an, à la même époque, Buick nous dévoilait en grande primeur dans le cadre du Salon de l’auto de New York, la nouvelle version redessinée de son grand VUS Enclave incluant une nouvelle finition plus poussée portant le nom d’Avenir, une dénomination que le constructeur avait déjà utilisée pour identifier une de ses études de style. Évidemment, l’Enclave, lancée pour la première fois il y a une dizaine d’années, demeure un VUS de pleine grandeur avec trois rangées de passagers et la possibilité de la traction intégrale. L’Enclave allait aider Buick à reprendre plus de statut auprès des consommateurs. Qu’en est-il alors de la toute nouvelle génération? Le VUS Buick Enclave Avenir est légèrement plus grand que l’Enclave de première génération. (Photo Éric Descarries) General Motors du Canada a eu l’amabilité de me prêter un tout nouveau Buick Enclave Avenir alors que je recherchais un véhicule confortable pour me rendre à New York et assister à la journée de presse du Salon (ce qui devait ne pas se réaliser!). Le beau véhicule m’est arrivé dans toute sa splendeur avec une toute nouvelle caisse dont le design a définitivement tout pour plaire à la clientèle de ce genre de véhicule. Notons que l’Enclave avec ses belles lignes sculptées a grandi de deux pouces tant en empattement qu’en longueur. Mais il aura perdu quelques livres dans l’opération faisant quand même grimper l’aiguille à plus de 4600 livres! Incidemment, il ne repose plus sur l’ancienne plateforme Lambda (une plateforme qui avait servi aux débuts de l’Enclave, du Chevrolet Traverse, du GMC Acadia et du défunt Saturn Outlook) mais sur une toute nouvelle plateforme C1 qu’il partage avec le Chevrolet Traverse mais plus avec le GMC Acadia dont la nouvelle plateforme est plus petite. En ce qui a trait au design, même si le nouvel Enclave pourrait sembler plus gros, la fluidité de ses lignes plus prononcées jure avec la forme bulbeuse que l’ancien modèle présentait. Le nouvel Enclave donne vraiment l’impression d’avoir plus de «classe» ce que la finition Avenir projette. Mais, je laisse les lecteurs regarder les photos et en tirer leurs propres conclusions… Le nouvel Enclave vu de l’arrière… (Photo Éric Descarries) Vu que tout est nouveau dans l’Enclave 2018, personne ne sera surpris d’y voir un intérieur redessiné. Et dès que l’on ouvre les portières, on constate immédiatement que la nouvelle coque de l’auto lui permet un intérieur plus vaste. Aussi, on note que Buick a également adopté cette mode de concevoir des intérieurs avec des couleurs différentes selon les matériaux. Mais arrêtons-nous d’abord au tableau de bord. Comme on peut le voir sur la photo, le tableau de bord affiche de nombreuses courbes élégamment placées. L’instrumentation est judicieusement placée devant le conducteur et elle est vraiment facile à lire incluant son centre d’information. Au milieu de ce tableau de bord, on voit le grand écran qui sert à la radio, le système de navigation (facilement lisible lui aussi) et la caméra de marche arrière qui illustre également tout le véhicule vu de vol d’oiseau afin de faciliter le stationnement, ce qui n’est pas évident avec ce gros véhicule. Car il est vraiment gros. De plus, il y a une caméra qui vise vers l’avant aussi pour faciliter le stationnement. Certaines commandes sont placées sous cet écran et même si elles semblent plus difficiles à atteindre, étonnement, elles ne le sont pas. La console centrale inclut le levier de vitesses (à commandes électriques) et des espaces de rangement pratiques. Enfin, le volant (ajustable et chauffant) possède sa part de commandes incluant les palettes de passages de vitesses pour celui qui veut manipuler la boîte de vitesses (automatique) manuellement. Bien entendu, étant haut de gamme, l’Avenir vient avec la climatisation automatique, les connexions Apple CarPlay et Android Auto et la WiFi 4G LTE! Le tableau de bord semble complexe, il est plutôt facile d’utilisation. (Photo Éric Descarries) Comme le montrent les photos, les designers de Buick ont choisi des cuirs de couleurs pour l’Enclave Avenir qui me fut confiée, un peu comme le font certains constructeurs allemands (je fais référence ici à Volkswagen dont certains intérieurs m’impressionnent depuis des années). Ceux d’avant sont, comme vous vous en doutez, ajustables de plusieurs façons et ils sont chauffants et ventilés. Et ils sont aussi très confortables avec au moins un minimum de soutien. J’ai bien aimé les garnitures de portières d’un design original et les grands toits ouvrants en verre. Les sièges du centre (de style baquets) sont tout aussi beaux et confortables et ils sont chauffants. Comme on peut le voir encore une fois, les passagers du centre peuvent jouir de beaucoup d’espace pour les jambes. Et on peut les déplacer d’avant et d’arrière ce qui facilite l’accès à la troisième banquette. Cette dernière a beau avoir été conçue pour trois personnes (de là les trois jeux de ceintures), je ne suis pas certain que je pourrais y passer plus d’une heure. Je laisse ces places aux enfants. Évidemment, tous les dossiers sont repliables et relevables par commande électrique. Si l’on rabat les dossiers, on obtient un espace de chargement plus que respectable que l’on peut atteindre en passant le pied sous le pare-chocs ce qui fait soulever ou fermer le hayon. Buick a eu la brillante idée d’ajouter un petit projecteur qui, avec l’image de l’écusson de la marque, indique à l’opérateur où passer le pied pour faire réagir le système. Toutefois, cette image se voit mieux le soir! Les places du centre sont généreuses et luxueuses. Celles tout à l’arrière sont plutôt destinées à des enfants. (Photo Éric Descarries) Les dossiers en place, l’utilisateur peut quand même jouir d’un peu d’espace de chargement. (Photo Éric Descarries) Déjà en rabattant les dossiers des sièges du centre, on obtient un espace de chargement respectable. (Photo Éric Descarries) Sous le capot se cache le V6 «corporatif» de 3,6 litres (le seul moteur disponible dans l’Enclave) qui fait 310 chevaux et 266 li-pi de couple. Si ce dernier chiffre vous semble un peu faible, sachez que le couple arrive à un régime plus bas qu’autrefois ce qui procure une puissance respectable à ce Buick. Cette puissance passe par la toute récente boîte automatique à neuf rapports et la traction intégrale (l’Enclave est aussi livrable avec la traction avant) qui peut être activée ou désactivée par l’entremise d’une commande à côté de l’écran au tableau de bord. Mon véhicule d’essai était équipé de gros pneus Goodyear Assurance toutes saisons. Si équipé de l’ensemble de remorquage, un tel Enclave peut tirer des remorques allant jusqu’à 5000 livres. C’est dommage qu’on ne puisse voir l’excellent V6 de 3,6 litres de GM sous cette décoration de plastique. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Mon but premier était de me rendre à New York pour assister à la journée de presse du Salon de l’auto de la place mais un officier des douanes américaines a cru que j’aillais y travailler (je crois qu’il n’a pas très bien compris mon rôle dans le domaine) et il n’a jamais voulu démordre de son «intuition». Après près de deux heures de recherche sur ordinateur (j’ai vu trois officiers y travailler), il a finalement trouvé une petite ligne dans les nombreuses et obscures lois américaines concernant les photographes à la pige qui lui a permis de m’obliger à rebrousser chemin. Ironiquement, le lendemain, toutes les photos de presse des constructeurs se retrouvaient dans l’internet ce qui m’a permis, moi, de vous brosser un tableau assez complet de ce Salon que vous pouvez consulter dans mon blogue précédent celui-ci. J’ai donc pu faire ville et campagne incluant de grandes autoroutes avec le Buick Enclave Avenir ce qui m’a permis de me faire une opinion de cette grande voiture. L’Enclave n’est pas une petite auto. Elle est définitivement plus à l’aise sur autoroute qu’en situation urbaine même si elle y demeure relativement agile. Toutefois, pour les manœuvres de stationnement, il faut y aller avec prudence et bien observer ses distances ou consulter l’écran au centre du tableau de bord. Le rayon de braquage est plus grand que prévu ce qui n’aide pas! Par contre, le conducteur appréciera la puissance du V6 qui, malgré le modeste couple annoncé, permet à cet imposant véhicule de passer du point mort à 100 km/h en quelques sept ou huit secondes. Pas une bombe mais suffisamment rapide alors que les dépassements se font avec une relative aisance (grâce à la boîte à dix rapports, peut-être?). La direction, aussi tendre fut-elle, était assez précise avec une bonne tenue de cap sur grand-route. Sur des routes plus sinueuses, ce grand véhicule affichait un comportement prévisible malgré son poids imposant. Puis, le freinage à quatre disques m’a semblé vraiment à la hauteur de la situation sans, toutefois, être exceptionnel. Cependant, s’il y a une qualité que l’on doit retenir du Buick Enclave Avenir, c’est son silence de roulement. Le système de suspension avancé du véhicule combiné à une isolation que je dirais poussée de la caisse contribuent à ce que presque aucun bruit ne pénètre dans l’habitacle sauf le ronflement discret mais perceptible du V6 quand le conducteur le pousse. Et la visibilité n’y est pas si mauvaise non plus! Voilà certes le genre de véhicule que plus d’un aimerait conduire vers la Floride à l’aube de la saison froide (ou de le ramener au début du printemps). Et malgré tout, l’Enclave Avenir procure un certain agrément de conduite. Non, il n’est pas «plate»! En ce qui a trait à la consommation, alors que l’ordinateur indiquait une moyenne de 11,3 l/100 km au tableau de bord, mes propres notes se sont chiffrées à 13,48 L/100 km! Néanmoins, ce chiffre n’est pas si effrayant compte tenu des dimensions du véhicule et de la température quand même assez froide. Un système d’arrêt-départ (Stop-Start) a contribué à une partie de l’économie de carburant. GM du Canada annonce un prix de base de 61 795 $ pour un Buick Enclave Avenir AWD (à traction intégrale) auquel il faut ajouter les 100 $ de taxes d’accise pour le climatiseur (une taxe qui date du milieu des années soixante-dix alors que les compresseurs à six cylindres causaient leur part de consommation ce qui n’est plus le cas de nos jours). Ajoutons de plus les 700 $ exigés pour la peinture blanche à trois couches, les 2475$ de l’ensemble de technologie incluant la suspension active, l’amortissement avancé le régulateur de vitesses adaptatif et plus encore. Enfin, GM ajoute les 1700 $ de frais de transport et préparation ce qui porte la facture totale à 66 770 $. Ne reste plus qu’à voir comment ce Buick réussira à attirer les amateurs de VUS de luxe comme les premiers Enclave l’ont faits!

Salon de New York, suite et fin…

Ceux qui ont consulté ce blogue jeudi dernier ont eu l’opportunité de voir bien avant la plupart des autres amateurs de voitures plusieurs des importantes nouveautés qui ont été dévoilées au Salon de l’auto de New York grâce à la magie de l’internet. Cette fois, j’y ajoute quelques autres photos d’intérêt général Si vous aimez les nouveaux VUS italiens, saluez l’arrivée du Maserati Levante Trofeo qui sera mû par un V8 de 3,8 litres biturbo lui permettant une vitesse maximale de 185 m/h. (Photo Maserati) La Cadillac CT6 V-Sport (retouchée) sera mue par un nouveau V8 biturbo de 4,2 litres unique à Cadillac qui, finalement, ne sera pas disponible à Chevrolet pour sa Corvette. (Photo GM) La très populaire Ford Fusion subira de légères retouches au niveau des phares de la calandre et du bouclier avant en plus des feux arrière. Mais on y trouvera plus d’équipement d’aide à la conduite disponible. (Photo Ford) Pour les amateurs de Porsche, voici la GT3 RS Weissach qui fut présentée à New York. (Photo Porsche) Volkswagen a aussi dévoilé son étude de style Atlas CrossSport qui pourrait annoncer une version à toit fuyant (et 5 passagers) du VUS. (Photo VW) Mercedes-Benz a profité du Salon de New York pour nous annoncer l’arrivée de son coupé et de son cabriolet de Classe C incluant leur version C63 AMG de performance. Pour lire le blog d'Éric Descarries