Crédit photo :Éric Descarries

Volkwagen Tiguan à sept passagers

Essais routiers Éric Descarries
Volkwagen Tiguan à sept passagers et un retour sur… l’Expo 1967 ? Je l’ai attendu longtemps ce petit VUS Tiguan à sept passagers! Je l’ai attendu longtemps parce que le véhicule de presse était tellement en demande qu’il était toujours sorti. Mais, finalement, j’ai réussi à mettre la main sur une version Highline de couleur orange dont je peux enfin vous parler. Au départ, il faut spécifier que le Tiguan de base à cinq passagers a connu un grand succès dès son arrivée sur le marché. Il faut dire que les amateurs de Volkswagen attendaient depuis longtemps un petit VUS de ce constructeur allemand. Mais vu que la mode passait maintenant aux VUS à sept passagers (des fois, je me demande pourquoi car rarement voit-on des VUS avec six ou sept passagers à bord), VW a décidé de reprendre son populaire Tiguan et d’en créer une version allongée (avec plus de sept pouces ajoutés à l’empattement et près de onze pouces à sa longueur totale) pouvant asseoir sept personnes. Le VUS Volkswagen Tiguan est maintenant livrable en version à sept passagers. (Photo Éric Descarries) Avec un avant retouché et de multiples petites améliorations aux ornementations incluant de nouveaux feux arrière, les concepteurs de VW ont réussi le tour de force d’allonger le petit VUS tout en lui conservant un équilibre au point de vue design. En d’autres mots, il a belle allure ce Tiguan à sept passagers. Mais c’est à vous de juger! Le nouveau Tiguan vu de l’arrière. (Photo Éric Descarries) Pour ce faire, les ingénieurs du constructeur allemand ont repris (pour la nième fois) l’architecture MQB qui est avec nous depuis 2012. Cette architecture est celle qui permet de place le moteur et la boîte de vitesse en position transversale à l’avant et qui rend possible de multiples configurations de motricité soit aux roues avant ou aux quatre roues avec la possibilité d’un moteur à quatre, cinq ou six cylindres selon un empattement long ou court, une voie large ou étroite et j’en passe. Toutefois, ce qui nous intéresse ici, c’est l’aménagement intérieur. Reprenant le même design que celui des autres Tiguan et même celui des Golf, l’intérieur du Tiguan à sept passagers affiche une présentation des plus agréables (je l’avoue encore une fois, l’intérieur des Volkswagen contemporaines continue de m’impressionner). Le tableau de bord a beau être simple, il est quand même bien conçu avec une instrumentation bien lisible et des accessoires bien disposés et surtout un écran de navigation nettement plus grand. Seule petite ombre au tableau, je n’aime pas les commandes de la radio. Chaque fois que je touchais au bouton rond du volume, un de mes doigts ou mon gant touchais celui des «media» et faisait disparaître la radio. Trop sensible! La console entre les sièges retient non seulement le levier de vitesses de la boîte (automatique) mais aussi une commande aidant à choisir entre divers modes d’aide à la motricité dont celui de la conduite sur neige, sur route et même hors-route. Quant au volant, malgré qu’il soit bien occupé par des commandes, il tient bien en main. Le tableau de bord est simple mais il est relativement efficace. Remarquez le grand écran au centre de la planche de bord. (Photo Éric Descarries) L’accès au véhicule est facile grâce aux quatre grandes portières et l’on se glisse facilement sur les sièges avant (chauffants, le volant aussi étant chauffant mais ne fonctionnant qu’avec le siège chauffant du conducteur, il n’en est pas indépendant!) qui offrent un bon support latéral. Les sièges du centre sont également aussi confortables avec autant de support mais l’espace pour les jambes est quand même limité lorsque les passagers d’avant repoussent leur siège vers l’arrière. Incidemment, ceux du centre sont également montés sur des rails et c’est tant mieux car il faut les avancer pour en rabattre les dossiers et y laisser passer les dossiers rabattus de la troisième rangée. En ce qui a trait à ces derniers, ils ne sont pas si confortables. Disons qu’ils ont été dessinés pour des enfants surtout. Toutefois, leurs dossiers repliés, on obtient un espace de chargement beaucoup plus utile que celui des Tiguan plus courts. Dans le cas de la version Highline qui m’a été confiée, le hayon à commande électrique devient un outil très apprécié. Les places arrière pourraient être un peu plus spacieuses pour les jambes. (Photo Éric Descarries) L’espace de chargement arrière est plutôt étroit quand les dossiers de la dernière banquette sont en place. (Photo Éric Descarries) Cette photo démontre qu’il faille avancer les sièges d’arrière pour replier les dossiers de la dernière banquette et obtenir un plancher plat pour le chargement. (Photo Éric Descarries) Du côté mécanique, le Tiguan à sept passagers est toujours mû par le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres de VW de 184 chevaux et 221 li-pi de couple. Il est combiné à une boîte automatique à huit rapports et, dans le cas de mon véhicule d’essai, à la traction intégrale 4Motion de VW. La direction est assistée par moteur électrique. Quant aux pneus, ma voiture d’essai était équipée de produits Continental d’hiver avec lesquels j’ai eu un peu de difficulté lors de la petite neige de la semaine dernière. Le moteur du Tiguan est un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui pourrait gagner en puissance. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Évidemment, c’est surtout sur la route que l’on vient à découvrir le «nouveau» Tiguan. Dès le départ, on constate que le moteur turbocompressé peine un peu à déplacer l’imposante caisse de près de 4000 livres. Passer du point mort à 100 km/h peut demander jusqu’à neuf secondes, ce qui n’est pas impressionnant pour un véhicule de ce calibre. Toutefois, c’est lors de dépassements que l’on constate qu’il faille prévoir une plus longue distance pour les effectuer en toute sécurité. Le moteur émet un son auquel on n’est pas habitué chez VW mais il n’est pas plus bruyant qu’un autre. La boîte automatique «conventionnelle» (j’ai lu qu’elle avait été développée avec «l’aide» du fournisseur japonais Aisin) passe les rapports avec un petit temps d’hésitation. Mais on s’y habitue. La direction avec assistance électrique m’a paru un peu trop tendre, ce à quoi VW ne nous a jamais habitués. Autrement, la position de conduite est agréable et la visibilité facile. Grande surprise, ce Volkswagen est très confortable. Sa suspension est plus souple que ce à quoi Volks nous a fait connaître dans le passé. Et, sauf pour le son du moteur à l’accélération, le Tiguan est relativement silencieux. Ce VW est agréable à conduire mais il ne faut pas s’attendre à des performances époustouflantes. Mon VUS était équipé de l’option PA1 (Driver Assistance Package) qui ajoute des avertissements sonores quand il y a des obstacles trop près. En ce qui a trait à la consommation, j’ai obtenu une moyenne de 12,1 L/100 km (alors que l’indicateur au tableau de bord marquait 11,2) ce qui ressemble beaucoup à ce que les autres véhicules du segment peuvent donner. Spécifions ici que ce Tiguan était aussi équipé de la fonction Stop-Start qui arrêtait le moteur aux feux rouges un peu trop longs. Le prix de base du Tiguan Highline que je conduisais était de 39 175 $. Il y avait deux options à la facture, l’ensemble de la troisième banquette (deux places additionnelles) de 750 $ et l’ensemble d’aide à la conduite mentionné plus haut de 1470 $ ajoutez à cela le transport et la préparation de 1795 $ et les 100 $ de taxe d’accise (toujours aussi incompréhensible) pour la climatisation et l’on en arrive à une prix total de 43 290 $. Évidemment, il y a beaucoup de concurrence dans le créneau du Tiguan mais seuls le Nissan Rogue et le Mitsubushi Outlander offrent la possibilité de la troisième banquette.

Les autos de 1967…

Il y a quelques jours, un de mes amis me rappelait l’Oldsmobile Toronado 67X, une de quatre voitures modifiées par le carrossier californien Georges Barris (père entre autre de la Batmobile de l’émission de télé, une auto basée sur l’étude de style Lincoln Futura 1954) et données en prix lors d’un tirage organisé par Esso pour le centenaire du pays. Effectivement, j’avais oublié le véhicule mais semble-t-il qu’il en reste au moins une en parfait état dans un musée de Colombie Britannique. Une autre serait à vendre dans un état lamentable sur E-Bay. Vous souvenez-vous des Oldsmobile Toronado 67X du tirage d’Esso ? Il y a même eu un livre écrit sur le sujet par le Canadien Dale Edward Johnson, The Last Best Car : the 67X ([email protected]). Barris avait coupé les Toronado pour les allonger et les modifier. Cette automobile m’a fait penser à la Renault 4 Plein Air de la Ville de Montréal, la seule survivante d’un parc de telles autos à Terre des Hommes que mon ami le carrossier Gilles Lafond avait complètement restaurée en 2009. L’auto devait servir à nous rappeler l’évènement. Je ne l’ai pas revue. Je me demande ce qu’il en est devenu? J’avais photographié la Renault 4 Plein Air de Terre des Hommes pour La Presse lorsque Gilles Lafond (ici avec son employé Christian Dubois) en eut terminé la restauration en 2009. (Photo Éric Descarries/La Presse) L’autre automobile qui nous a rappelé l’Expo 67 fut l’Alfa Romeo Montréal (elle ne fut baptisée Montréal qu’après avoir été exposée à Terre des Hommes) qui, heureusement, fut produite en quantité suffisante pour devenir une véritable voiture de collection. Au moins, celle-ci peut être vue occasionnellement à diverses expositions, l’une d’entre elles appartenant, à moins que je me trompe, au Montréalais Germain Cornet maintenant associé à un concessionnaire Alfa Romeo local. L’Alfa Romeo Montréal de production fut créée spécialement pour l’Expo 67. (Photo Bonhams) Pour lire le blog d'Éric Descarries