Crédit photo :Facebook / Ron Auclair

R.I.P… Salut jeune homme !

Chroniques Denis Lecours
R.I.P… SALUT JEUNE HOMME ! Un dimanche que j’avais proclamé de repos complet, mais une nouvelle qui me frappe comme un 10 roues en pleine face, le décès subit d’un ami, mais aussi d’un des meilleurs supporteurs du sport motorisé qu’il m’a été donné de rencontrer. Après avoir rendu un dernier hommage à un autre ami il y a moins de 24 heures, je fais une pause dans cette journée de repos afin de te rendre hommage Ron « Monsieur Cummins » Auclair. Un homme qui, au premier regard semble dur et autoritaire, il l’était quand c’était nécessaire, mais qui dans le fonds avait un cœur gros comme la terre pour les gens qui l’aimaient et qui l’entouraient. C’est plate d’avoir un cœur aussi grand, humainement parlant, mais qui malheureusement n’aura plus été en mesure de poursuivre physiquement dans le corps de cet homme hors-pair. Mon cher Ron, le titre reflète exactement l’expression que tu employais lorsque tu interpellais une personne que tu appréciais. Lors de notre dernière conversation, tu me racontais être en convalescence suite à une fracture d’un pied subit lors d’un récent voyage en Europe. Nous avons rigolé, car je t’ai dit que ça devait t’arriver un jour puisque j’ai eu le privilège de visiter la strip avec toi à Las Végas, à pieds…en quelques heures, une activité sous un rythme assez éreintant. Ce fût ma seule visite là-bas, mais toi tu y es allé à des dizaines de reprises. L’endroit et tous les coins et recoins n’avaient plus de secret pour toi. Finalement j’ai eu un guide extraordinaire. Ça se passait à l’automne 2007 et nous y étions pour le Banquet des Champions NASCAR Weekly Series afin de couronner le championnat de Guy Jubinville avec ton fidèle complice Pierre Archambault et les frères Descostes alors proprios de l’Autodrome St-Eustache. Je me souviendrai toujours le visage, et la déception que tu as démontrée quand je t’ai annoncé, avec promesse de garder le silence sur place, que les frères Descostes, après seulement un an d’opération, plusieurs diront heureusement, avaient vendu l’Autodrome St-Eustache à Alan Labrosse. La nouvelle ne devait pas se répandre tout de suite, mais c’est un secret que j’ai confié à deux chums (Pierre et toi) et c’est finalement resté un secret tout le week-end. Seuls tous les deux pour le pèlerinage sur la strip, les autres étaient « ailleurs », nous en avons parlé pleinement, mais beaucoup de ces discussions resteront à jamais entre nous! Au préalable, tu avais manifesté aux frères Descostes ton grand intérêt pour te porter acquéreur de l’endroit, mais « Cowboys » comme ils l’avaient été dans toutes leur décisions cette année-là, la transaction s’est finalisée avec le groupe Labrosse et s’est faite sans une ni deux. Avec le recul, est-ce que c’est la meilleure décision qu’ils ont prise? Nous ne le saurons jamais, mais force est d’admettre, comme nous en avons discuté ensuite, la famille Labrosse a relevé et relève encore le défi avec brio. L’étape de la vente passée, l’association de CUMMINS avec les Pro-Truck s’est terminée après la saison 2008 et là, pour toi se fût un autre choc d’apprendre que les populaires camionnettes, à l’époque, seraient transformées en voitures, devenu depuis la classe Sportsman. Tu avais tellement à cœur cette catégorie Pro-Truk Cummins que de la voir disparaître a mené à ta propre disparition des assistances aux courses. Nous en avons parlé souvent, mais ta déception était trop grande pour être de nouveau présent à l’Autodrome et, à ma connaissance, je ne pense pas que tu y sois retourné souvent après coup. Crédit photo : Facebook / Ron Auclair Ron, tu as d’abord été un partenaire (commanditaire diront plusieurs) hors de l’ordinaire aux courses. Tu t’es impliqué comme j’ai rarement vu un partenaire s’impliquer dans le merveilleux monde des courses et c’est pourquoi tout le monde te surnommait MONSIEUR Cummins. Tu portais le titre et le chapeau, mais à chaque occasion tu rappelais aux gens que tu n’étais pas seul dans cette aventure et que notre ami Pierre Archambault était tout aussi responsable des implications, ce qui était vrai aussi, mais Pierre était le « chum » des coureurs et toi tu étais le « Businessmen » de l’ensemble du partenariat et un leader exceptionnel. Un partenaire qui demande, provoque et anime même des réunions de pilotes, on n’a pas eu souvent l’occasion de voir ça en plus de 40 ans de carrière. Quel bonheur tu avais eu, Pierre et tous les spectateurs aussi, quand au mois de juin 2007, 30 Pro-Truck Cummins ont pris le départ de la course, une marque qui n’a jamais été atteinte par la suite. J’aimais bien quand nous prenions le temps de nous asseoir et que tu me racontais à quel point tu aimais ton travail à l’époque, un travail qui t’amenait à prendre l’avion plus d’une centaine de fois par année. J’ai encore en mémoire une autre déception que tu avais par la façon « cavalière » que tu t’étais retrouvé à la retraite et moi je t’avais dit prend le montant qu’il t’offre et que tu as négocié avec eux, car oui tu étais un féroce négociateur, puis offre-toi du bon temps avec ton épouse et ta famille d’abord puis ensuite regarde si il n’y a pas des projets dans lesquels tu pourrais apporter ton expertise et non plus juste une implication basée sur les dollars. Faut croire qu’il avait « capté » le message puisqu’il s’est retrouvé impliqué avec John Scotti pour le Autorama de Montréal et il y était encore jusqu’à notre dernière rencontre qui remonte beaucoup trop loin. Finalement, mon cher Ron nos rencontres occasionnelles, nos discussions, tes salutations occasionnelles sans objectifs autres que pour souhaiter une bonne journée ou un bon week-end vont me manquer. Je pourrais raconter de très nombreuses anecdotes, de cette époque, de nos rencontres etc., mais je vais retourner à mon repos dominical, car toi, qui a voyagé plus que tout un peloton de pilotes réunis ne pourront le faire dans toutes leurs vies, tu as entrepris ton dernier long voyage et te souhaites de reposer en paix mon chum, tu le mérites ! « SALUT JEUNE HOMME » R.I.P. Ron Auclair