Crédit photo :Éric Descarries

GMC Acadia Denali

Essais routiers Éric Descarries
GMC Acadia Denali et Simard Suspensions On n’a pas fini d’entendre parler de VUS. Avec le temps, ces semblants de grandes familiales vont sûrement détrôner les voitures, peu importe le segment ou le calibre dont il sera question. Le tout nouveau GMC Acadia fait partie de ce créneau de véhicules. Toutefois, sachez que bien avant la majorité des marques sur le marché, GMC proposait déjà des VUS. En effet, vérifiez dans vos livres d’automobiles et de camions et vous verrez que cette marque légendaire de camionnettes commercialisait déjà, avant la Deuxième Grande Guerre, de grandes familiales sur châssis de pick-up, les Suburban (que l’on retrouvait également à l’enseigne Chevrolet! Toutefois, l’Acadia est un modèle plutôt récent chez GMC. Il est né il y a moins de dix ans basé sur la plateforme Lambda qu’il partageait alors avec le Buick Enclave, le Chevrolet Traverse et le maintenant défunt Saturn Outlook. Il s’agissait alors d’un véhicule imposant de grandeur régulière pouvant transporter jusqu’à sept passagers. Bien conscients que le monde moderne aime un peu plus des VUS légèrement plus petits, les ingénieurs de GMC ont décidé que la nouvelle génération d’Acadia allait diminuer un peu et ils lui ont choisi la toute nouvelle plateforme C1 de General Motors, celle qui vient de nous arriver sous le VUS Cadillac XT5 (et qui devrait se retrouver sous de nouveaux modèles de Chevrolet). Par conséquent, le nouvel Acadia se présente avec une carrosserie redessinée du créneau des VUS intermédiaires. Néanmoins, il peut toujours accepter sept passagers à son bord sauf pour la version de luxe Denali dont il est question ici et dont la configuration intérieure se limite à six passagers. Ainsi, le véhicule a perdu plus de 650 livres dans l’opération et il est plus court de quelques sept pieds, Les dessinateurs de GMC ont malgré tout réussi à lui conserver une ligne reconnaissable et surtout son énorme calandre, une caractéristique appréciée des acheteurs canadiens (si l’on se fie au fait que ceux-ci aiment mieux le design des pick-up GMC Sierra que celui des Chevrolet Silverado si l’on se fie aux chiffres de vente). Outre cela, l’Acadia demeure une sorte de familiale à quatre portes avec hayon alors que le véhicule d’essai analysé ici soit équipé d’un grand toit ouvrant panoramique. Vu de l’arrière, cependant, le nouvel Acadia semble se confondre avec plusieurs de ses concurrents. (Photo Éric Descarries) Question d’aménagement intérieur, aucune surprise de ce côté malgré le fait que la finition soit agréable à l’œil et au toucher, surtout que le véhicule dont il est question ici, on le répète, soit la version de luxe Denali. Le tableau de bord est d’un design simple et de bon goût alors qu’en son centre trône un imposant écran servant, comme c’en est très souvent le cas, à la radio, au système de navigation et à la caméra de marche arrière. La finition est notable incluant les garnitures de portières (notons ici une commande dans celle du conducteur qui oui permet de limiter le mouvement du hayon arrière afin que celui-ci ne vienne pas frapper un plafond ou un cadre quelconque s’il doit ouvrir dans un espace restreint. Le tableau de bord fait plutôt conventionnel mais il demeure pratique et convivial. (Photo Éric Descarries) Les places du centre pourraient être un peu plus généreuses. (Photo Éric Descarries) L’espace réserve au chargement peut sembler petit ici mais c’est ce que l’on obtient avec tous les sièges en place. (Photo Éric Descarries) Les fauteuils d’avant sont facilement ajustables et confortables à souhait (ils sont aussi chauffant et ventilés) alors que ceux du centre sont chauffants. Leurs passagers avaient aussi droit à un centre de divertissement incluant la télé (à l’arrière du dossier des sièges d’avant, une option de plus de…2700 $). Évidemment, il y avait un rangée toute au fond à l’arrière avec deux places (à peine confortable pour deux enfants ou petites personnes. L’aspect positif de cet aménagement, c’est que ces deux places arrière peuvent être repliées pour offrir plus d’espace de charge (quatre fois plus que lorsque les dossiers sont relevés). Et si l’on replie les dossiers des deux sièges du centre, on obtient un volume de chargement six fois plus important! Toutefois, mentionnons, outre le luxe et le confort, les passagers obtiennent également une bonne visibilité extérieure presque tout le tour. Le moteur V6 du GMC Acadia Denali analysé ici est le même que l’on retrouve sous le capot de tant de GM incluant le tout récent Cadillac XT5 ! (Photo Éric Descarries) On en arrive aux éléments mécaniques. Le seul moteur livrable dans l’Acadia est ce V6 de 3,6 litres récemment redessiné de GM. C’est le même moteur de 310 chevaux que celui du Cadillac XT5 et il est combiné à une boîte automatique à six rapports (gageons que, dans les mois à venir, il sera jumelé à la boîte à neuf rapports que GM est à finaliser avec Ford à moins que le constructeur se ravise et ajoute la boîte à huit rapports du XT5 au catalogue du Denali!) et, bien entendu, dans le cas du Denali, la traction intégrale. Celui qui me fut confié par GM du Canada était équipé de pneus Michelin sur jantes de 20 pouces. Le freinage est à disques aux quatre roues alors que la direction est à assistance électrique.

Sur la route

Je n’ai utilisé le Denali qu’en situation urbaine avec très peu d’autoroute. Ses accélérations de 0 à 100 km/h se faisaient autour des sept secondes et les reprises demandaient un temps semblable. Dire que ce V6 est impressionnant serait mentir mais, dans son ensemble, il s’acquitte bien de sa tâche. En fait, je n’ai pas vécu d’impressions de conduite excitantes avec le Denali mais tout s’est superbement bien déroulé. Il est possible de passer les rapports de la boîte de vitesse ou d’en faire un frein moteur grâce à la commande au levier de vitesse. Rien de bien sportif mais cette fonction est utile pour décélérer en sortie d’autoroute ou dans les pentes, surtout en hiver. En parlant d’hiver, le Denali équipé des pneus d’hiver appropriés devrait être un allié important sur les routes enneigées ou glacées grâce à sa traction intégrale et ses systèmes d’antipatinage. En ce qui a trait à la consommation, ce VUS m’a donné une moyenne de 14,03 L/100 km alors que l’ordinateur de bord indiquait 13,4. Un tel GMC Acadia Denali à traction intégrale affiche un prix de base de 54 795 $ Ajoutez-lui la taxe d’accise de 100 $ pour la climatisation, les 495 $ pour la peinture Iridium métallisée, les 1975 $ pour l’ensemble dit de Technologie, les 2950 $ pour les roues de 20 pouces usinées, les 1685 $ du toit panoramique, les 2730 $ pour le système de divertissement aux passagers d’arrière et les 1 700 $ des frais de destination et on en arrive à un total de 66 430 $. Le nouvel Acadia est donc plus petit, peut-être un peu moins énergivore que son prédécesseur et surtout plus moderne, il n’en reste pas moins qu’il devrait connaître un certain succès sur le marché. Toutefois, ce ne sera certes pas pour son originalité ni pour son côté spectaculaire mais surtout pour le confort qu’il procure et le sentiment de sécurité (pas de surprise) qu’il annonce. Depuis son lancement en janvier dernier au Salon de l’auto de Detroit que je voulais le conduire. Je l’ai fait. Je suis content mais pas surpris…Hmmm!

Une belle visite chez Simard Suspensions

Nous n’avons plus beaucoup d’entreprises majeures qui s’occupent d’automobiles ou de transformations mécaniques au Québec de nos jours. C’est pourquoi je ne pouvais refuser l’offre de l’ASMAVERMEQ (organisation québécoise de traitement mécanique axé sur la sécurité) de visiter les ateliers de Simard Suspensions à Baie Saint-Paul la semaine dernière. Simard Suspensions s’occupe de transformer les camions poids lourds de 10 roues en véhicules à 12 roues grâce à l’ajout d’un essieu directeur supplémentaire derrière l’essieu directeur original à l’avant ou de créer des suspensions spécifiques à des gros camions pour des besoins aussi spécifiques. Tout dernièrement, Simard Suspensions a même créé un type de suspension hydraulique, Dramis, pour besoins extrêmes de gros camions. Voici un court reportage photographique de cette visite. Mais, allez-vous demander, pourquoi une telle visite ou un tel reportage? Parce que Simard, c’est québécois et que l’entreprise a réussi à se faire connaître et à imposer ses technologies dans le monde entier. Voilà de quoi nous rendre fiers! Simard Suspensions est visible de la route principale passant au travers Baie-Saint-Paul dans le comté de Charlevoix. (Photo Éric Descarries) Ce Kenworth tout neuf vient de recevoir un deuxième essieu directeur à l’avant, la marque de commerce principale de Simard Suspensions. (Photo Éric Descarries) David Tremblay (en complet), président de Simard Suspensions, explique fièrement le fonctionnement de la suspension hydraulique Dramis de Simard Suspensions. (Photo Éric Descarries) Ce camions International a servi de prototype et de démonstrateur de la nouvelle suspension Dramis. (Photo Éric Descarries) Simard Suspensions est capable de tours de force comme cette configuration à trois ponts arrière et deux essieux directeurs à l’avant ! (Photo Éric Descarries) Pour voir le blog d'Éric Descarries