Crédit photo :Éric Descarries

Audi S4, Mustang GT cabrio et NASCAR…encore une fois!

Essais routiers Éric Descarries
Audi S4, Mustang GT cabrio et NASCAR…encore une fois! Désolé pour ceux qui suivent ce blogue assidûment mais je n’ai pas eu l’occasion de le publier la semaine dernière…vacances obligent! Toutefois, je me reprends cette semaine. Au départ, j’aimerais bien vous parler de la nouvelle Audi S4. Cependant, avant de commencer, je dois spécifier que je n’ai aucune aide d’Audi à ce chapitre. Malgré le fait que ce constructeur européen me fasse parvenir de multiples communiqués de presse d’Allemagne, ce n’est pas d’Audi Canada que j’ai de l’aide. Il y a au sein de cette organisation un administrateur des relations publiques local mais celui-ci ne communique qu’avec une poignée de chroniqueurs et journalistes automobile qui ne «disent du bien» des véhicules de la marque. C’est pourquoi tout ce que vous lisez sur les produits Audi est tout simplement «parfait». Heureusement, il y a moyen de contourner le problème et c’est ce que j’ai fait. En effet, c’est grâce à l’entreprise lavalloise Unitronic que j’ai pu mettre la main sur la toute récente Audi S4 complètement redessinée et refaite. Mon «essai» fut de courte durée mais tellement satisfaisant. En passant, Unitronic se spécialise dans la commercialisation de pièces de performance pour VW, Audi et Porsche. La nouvelle S4 dont il est question ici est un modèle 2018 qu’Unitronic s’est récemment procurée comme «mulet» pour y installer les accessoires de performance qu’elle lui destine. Toutefois, pour les besoins de la cause (la mienne), l’auto était toujours originale sauf pour les jantes et les pneus. La nouvelle Audi S4 vue de l’arrière. (Photo Éric Descarries) Au départ, soulignons que l’Audi A4 a récemment été redessinée d’un pare-chocs à l’autre même si j’ai un peu de difficulté à comprendre pourquoi toutes les autos (et même les VUS) de la marque se ressemblent de près sauf pour leurs dimensions. Pire encore, vu que la S4 est basée sur la A4 refaite…elle est difficile à reconnaître comme nouveau véhicule tellement elle ressemble à l’ancienne version…Enfin… OK! Je vous laisse à vos impressions en ce qui a trait au design extérieur. Toutefois, ce qui m’a attiré vers la S4, c’est cette nouvelle mécanique dont le V6 turbocompressé de 3,0 litres qui est identifié sous le vocable de EA839 par la compagnie. Au cas où vous ne connaîtriez pas les produits d’Audi, sachez que dans le passé, malgré que le moteur fut identifié par une «badge» 3,0T, il ne s’agissait pas d’un moteur turbo mais d’un moteur avec compresseur mécanique (blower). Toutefois, le «nouveau» 3,0 T est vraiment turbocompressé grâce à une unité BorgWarner à double vrilles. Il fait alors 354 chevaux et 369 li-pi de couple. C’est 21 chevaux de plus que l’ancien V6 à compresseur mécanique de même cylindrée. Le V6 turbo de la nouvelle S4 est vraiment turbocompressé! (Photo Éric Descarries) Audi a cru bon de placer le bouchon de remplissage du contenant du lave-glace sous la charnière du capot de la S4 (bouchon bleu). Photo Éric Descarries) Pour 2018, le moteur est combiné à une boîte automatique ZF «conventionnelle» (c’est-à-dire avec convertisseur de couple) à huit rapports qui remplace l’ancienne boîte DSG (à double embrayage) que la clientèle américaine ne semblait pas apprécier (trop de soubresauts, semble-t-il). Ah oui…il n’y a pas de boîte manuelle au catalogue non plus! Mais la A4 a droit à la boîte DSG…allez y comprendre quelque chose! Dans le cas de la S4, il y également des palettes de commandes au volant ce qui aide à la conduite sportive avec la boîte auto. Enfin, la S4 est du type «quattro» soit à traction intégrale, une caractéristique mécanique très utile en conduite sportive extrême…mais aussi utile en hiver, n’est-ce pas?. L’intérieur de la nouvelle S4 demeure semblable à celui de la version A4 mais avec une tendance plus sportive conservant un style relativement modeste mais toujours aussi efficace. Le tableau de bord est typiquement «Audi»…encore une fois simple mais facilement lisible et manipulable. Les sièges sont très fermes mais ils offrent un bon support. Ma (trop courte) randonnée au volant de cette auto m’a convaincu que l’on pourrait y être installé pour des heures avec confort. Le tableau de bord est typique à Audi. Il reste que je suis moins confortable avec l’écran GPS fixé sur la planche de bord! (Photo Éric Descarries) Les places arrière de la berline S4 sont plus accueillantes que prévu. Notez la sellerie originale. (Photo Éric Descarries) Le coffre est quand même suffisamment profond. (Photo Éric Descarries)

Sur la route

Mes premières impressions de conduite au volant de la S4 furent plutôt courtes mais très satisfaisantes. La voiture qui me fut confiée par Unitronic était équipée de jantes BBS et de pneus Continental de performance qui en rendaient la suspension plus ferme mais qui ne modifiaient pas le véritable comportement routier de la voiture. Il est possible de «jouer» avec les réglages de la suspension qui la rendront plus ferme encore ou plus «sportive», si vous préférez. Mais on revient vite aux réglages de base qui caractérisent si bien cette berline. Unitronic avait déjà équipé la S4 de pneus Continental Sport Contact 6 sur jantes BBS! (Photo Éric Descarries) Sur l’autoroute, la S4 se conduit si facilement que l’on en oublie la vocation sportive. Toutefois, lorsqu’on appuie sur l’accélérateur, le V6 turbo répond rapidement, sans hésitation. Incidemment, de passer du point mort à 100 km/h demandera moins de cinq secondes. Et si vous «jouez» avec les palettes au volant, vous aurez au moins un peu l’impression de conduire une auto à boîte manuelle. Malheureusement, ma ballade fut, encore une fois, de courte durée au volant de cette auto, à peine deux heures. Mais ce fut suffisant pour que j’en apprécie le comportement et la puissance sur la route. Un seul bémol, j’ai trouvé quelques défauts de construction sur cette auto dont une finition un peu bâclée au niveau de la base du parebrise : un tablier de plastique peu rigide qui m’a paru mal arrimé! Je n’ai eu cette Audi que pour quelques heures, je le répète. Mais, au moins, j’ai pu la conduire et en apprécier mes premières impressions de conduite. Grands mercis à Unitronic qui m’a permis de prendre connaissance de cette superbe berline. Petit message à Audi… vos véhicules valent la peine d’être conduits mais ne demeurez pas dans un mode de complaisance qui pourrait vous nuire! En effet, vos autos, dont la S4, valent la peine d’être vantées. Mais elles ont certains petits défauts qui valent la peine d’être «dénoncés»…et les critiques en ce sens ne pourraient que vous aider! Ah oui…question de consommation, ma ballade ne fut pas assez longue pour être convaincante mais le compteur au tableau de bord semblait indiquer une moyenne de quelque 9 l/100 km (sur autoroute). En ce qui a trait au prix, mes recherches indiquent qu’il se situe de quelque 55 000 à plus de 59 000 $ au Canada!…

Une petite vacance en Mustang…

Encore une fois, je dois l’avouer, j’ai un petit faible pour certaines marques dont Jeep, Lincoln et, pourquoi pas, Mustang. Dire que dans le passé, j’y portais moins d’intérêt… Il n’y a pas si longtemps, je vous parlais du coupé GT 2017 de la Mustang alors que Ford du Canada avait mis à ma disposition une version de performance de cette voiture avec pneus à taille basse, sièges Recaro et tout un attirail d’options qui en faisait une sorte de bagnole prête pour la piste. Lorsque j’ai mis la main sur la version cabriolet de la même voiture, telle ne fut pas ma surprise de me retrouver avec une GT à…boîte automatique! AYOYE! Je n’ai pas conduit une Mustang automatique depuis…la nuit de temps. Toutefois, il m’a fallu comprendre que cette Mustang GT était une sorte de voiture de luxe…un peu comme les Mustang Grande des années soixante-dix! Toutefois, en compensation, cette GT automatique (avec V8 de 5,0 litres de 435 chevaux et boîte auto à six rapports) avait aussi des palettes au volant pour les conducteurs qui auraient le goût de conduire cette Mustang plus..sportivement ! Ajoutez à cela la possibilité de «régler» la fermeté de la suspension grâce aux commandes au volant (j’ai décidé de conserver le mode régulier plus confortable pour ce voyage). J’ai donc utilisé cette Mustang GT cabriolet (encore une fois) pour une excursion de quelques jours dans la région d’Ogunquit dans le Maine, un de mes endroits de villégiature préférés au monde! Et le voyage de Laval à Ogunquit est tout indiqué pour un cabriolet Mustang GT…surtout si la météo s’y prête. Le cabriolet Mustang GT au village de Perkins Cove près d’Ogunquit! (Photo Éric Descarries) La GT à l’entrée de Perkins Cove…(Photo Éric Descarries) En effet, malgré tout sa puissance, une telle Mustang peut s’avérer le véhicule idéal pour de longues randonnées, des «road trips» sur les belles autoroutes nord-américaines. Tout conducteur y appréciera la puissance du V8 surtout si, après en avoir critiqué la consommation en situation urbaine, il en appréciera la consommation «raisonnable» sur grand-route (à quelque 9,5 l/100 km !) et le régulateur de vitesse dit «adaptatif» qui permet de suivre le flot de la circulation sans le désactiver à tout moment! La GT qui me fut prêtée pour ce court voyage n’avait pas les sièges Recaro du coupé utilisé il y a quelques semaines et c’est peut-être mieux ainsi. Toutefois, l’aération de ces sièges m’a fait grandement apprécié le voyage tout autant que les pneus Pirelli P Zero Nero à section plus haute sur jantes de 18 pouces (au lieu des 19 pouces du coupé) qui ont contribué à un roulement plus confortable. Le tableau de bord de la Mustang GT semble conventionnel mais il est bourré d’informations disponibles par les commandes au volant. (Photo Éric Descarries) Malgré tout, les places arrière peuvent s’avérer confortables…pour une courte ballade! (Photo Éric Descarries) Avec la capote abaissée, nul besoin de décrire la belle visibilité au volant. Cependant, avec des cieux plus menaçants, il a fallu refermer cette capote et, grâce à l’épaisse bourrure au toit, la Mustang GT s’est avérée une voiture très silencieuse sur la route. Seul bémol d’importance, avec le toit ouvert, le son des échappements du V8 gronde suffisamment à l’arrête pour être désagréable ! Encore une fois, permettez-moi de vanter l’espace de chargement du coffre qui peut accepter les valises des deux occupants en plus de plusieurs accessoires de place dont des chaises pliantes. Mon seul regret, c’est que Ford y avait inclus la sonorisation avec un sub-woofer dans le coin droit du coffre qui prenait un peu trop de place à mon goût! N’eut été du sub-woofer que l’on voit dans le coin droite du coffre, il y aurait eu encore plus de place dans la malle du cabriolet Mustang! (Photo Éric Descarries) Malheureusement, il m’est généralement impossible de comparer une telle Mustang à une Chevrolet Camaro équivalente car GM du Canada ne nous met pas de Camaro semblables à notre disposition. Et quand le constructeur le fait, c’est avec tellement de restrictions qu’il me serait impossible de faire un tel texte avec un cabriolet Camaro! Ajoutez à cela un commentaire de Bob Lutz, ancien président de GM aux États-Unis qui blâme GM dans un récent éditorial de Car and Driver de ne pas en venir à une Camaro aux lignes aussi intéressantes que celles de la Mustang…c’est pas moi qui le dit, c’est Bob Lutz! La Mustang nous revient en 2018 avec une ligne à peine retouchée (redesign de la calandre et du bouclier avant en plus de celui du capot!) mais avec une mécanique revue dont un V8 de quelque 460 chevaux (si je me fie aux récents dévoilements) et une boîte automatique à 10 rapports. Il n’y aura plus de V6 au catalogue (un moteur tellement apprécié des agences de location) mais tout semble indiquer que le quatre cylindres EcoBoost de 2,3 litres sera capable d’accélérations de zéro à 100 km/h en moins de cinq secondes. Puis, il y aura le Line Lock pour les freins avant pour les courses d’accélération et le «traitement de silence» des échappements du V8 pour les quartiers résidentiels et…je ne sais plus quoi dans un avenir rapproché. J’espère vous reparler de Mustang sous peu! Le maintenant légendaire V8 Coyote de 5,0 litres développera sous peu quelque 460 chevaux! (Photo Éric Descarries) Ces maquettes de plastique au 1/25e démontrent la différence entre l’avant des Mustang 2017 (rouge à droite) et 2018 (jaune à gauche) ! Ah oui! La Mustang d’essai de ce blogue était un cabriolet GT Premium dont le prix de base était de 49 948 $. Outre la (toujours aussi ridicule) taxe d’accise de 100 $ pour le climatiseur, cette auto affichait un prix de 2000 $ pour le groupe 401A avc tout l’équipement radio, un supplément de 1500 $ pour la boîte automatique ( ce dont je me serais personnellement passé!), les 150 $ pour le chauffe-moteur, les 600 $ pour les bandes sur le capot (un autre accessoire que je n’aurais pas choisi), les 1600 $ pour le régulateur de vitesse adaptatif (efficace mais coûteux), les 500 $ pour l’ensemble de garnitures de luxe, les 350 $ pour la caméra de recul et les 800 $ pour le système de navigation (quand même bien élaboré). On ne peut éviter les 1650$ des frais de livraison…mais alors le prix final de cette auto en arrivait à 59 198 $ ! En ce qui a trait à la consommation, alors que le compteur électronique au tableau de bord indiquait 9,6 litres aux 100 kilomètres, mon voyage s’est soldé à une moyenne de 10,3 L/100 km! Autre petit bémol, le réservoir de la Mustang GT est petit, trop petit avec une capacité d’environ 60 litres! Et cette donnée ne devrait pas changer pour 2018! Dommage! En ce qui a trait au trajet de Laval à Ogunquit, mon chemin préféré est de la 35 sud à la 87 sud du Vermont qui se continue au New Hampshire. Rendu à Concord, je passe à la 93 sud puis à la 101 et enfin à la 95 nord pour quelques kilomètres jusqu’à la sortie de York et Ogunquit. Si vous préférez un chemin plus pittoresque, à Concord, montez vers la 93 nord puis tournez à la 4 est jusqu’à la 95 nord pour sortir encore une fois à York et Ogunquit. Les gens du Centre du Québec préféreront la route 55 sud vers la 91 américaine qui les mènera à la 93 puis la 101 et la 95 tel qu’indiqué plus haut. Nos amis de Québec descendront la 73 jusqu’au frontières américaines. Traversez le bois de Jackman et rejoignez la 95 sud jusqu’à la sortie de Wells et Ogunquit. Qu’importe le trajet, la route sera tout simplement panoramique! Le petit village d’Ogunquit demeure une destination de choix! (Photo Éric Descarries) Les routes américaines traversant les montagnes du Vermont comme la 89 sont tout simplement superbes! (Photo Éric Descarries)

Mon petit grain de sel sur NASCAR

Il y a certes un problème d’assistance à régler avec la série NASCAR, surtout en ce qui a trait à la division Monster Energy Cup. Avec ce nouveau commanditaire (sera-t-il de retour l’année prochaine?), les dirigeants de NASCAR croyaient que l’intérêt y serait renouvelé. Si je me fie aux spectateurs sur place à Indianapolis il y a deux semaines (environ 35 000 personnes selon certaines publications), on est loin des 250 000 d’il y a une dizaine d’années! Est-ce la faute des «vedettes» qui quittent le milieu (Dale Earnhardt, Jeff Gordon, peut-être Matt Kenseth, voire même Kasey Kahne?) ? Dur à dire…Mais que dire de seulement vingt participants à la course NASCAR Pinty’s de Trois-Rivières? Serait-ce déjà la fin d’un rêve? Les spectateurs étaient tellement peu nombreux au Brickyard 400 d’Indianapolis que la course sera déplacée du mois de juillet à septembre en 2018 et ce n’est pas seulement à cause de la chaleur! (Photo UPI) Qui plus est, comment aimez-vous le choix de la Camaro ZL-1 pour représenter Chevrolet en Coupe Monster Energy? Il y a déjà des Camaro SS en XFinity! Les récents choix de Chevrolet en Coupe (Sprint) Monster Energy n’ont pas été chanceux avec des Impala SS (qui ne se vendaient pas et qui représentaient mal la marque) et pire encore avec des Chevrolet SS (des Caprice de police nées Holden Commodore de GM Australie que nous avons aussi connues sous le nom de Pontiac G8 mais qui ne furent pas commercialisées au Canada et si pue vendues aux États-Unis!). Le nom Camaro aidera-t-il Chevrolet en course? Chevrolet forcera-t-il Ford à adopter Mustang en Coupe Monster? Que fera alors Toyota? NASCAR a également souligné que l’organisation était ouverte à d’autres marques…pourtant rien n’en est sorti récemment! Mais, où en est rendu NASCAR? Ce sera la Camaro ZL-1 qui sera l’auto de choix pour Chevrolet en NASCAR Monster Energy Cup en 2018. Un bon choix? (Photo NASCAR) Pour voir le blog d'Éric Descarries