Le choc d'une première fois....

[lilcaro]

Mercredi
Il est 19h00. Je me réveille tiraillée par la faim. Je vois l’adorable V formé par les bras entrecroisés de Nath et Steve campés dans les sièges avant de la 360NitroVan. C’est réconfortant dans les intempéries sonores et intenses que nous traversons. À pareille heure, hier, je m’impatientais avec cette pensée enfantine : « encore un dodo et j’y suis». Bien de l’eau a coulé sous les ponts après cette vive réflexion : d’abord, j’ai rêvé que je volais ou plutôt planais, un rêve auquel mon cerveau ne s’était pas livré depuis bon nombre d’années. Puis ce matin, mon copain est venu me porter à mon bureau à Ville Saint-Laurent en partance de Sorel-Tracy et à destination finale pour lui de Trois-Rivières, c’est ce que l’on peut appeler un joyeux sacrifice de sa part. Que ce fut agréable ! On a rit comme un nouveau couple en allumant discrètement le siège chauffant de l’autre à répétition jusqu’à ce que ça devienne intolérablement chaud ! Deux heures plus tard, ce fut le boulot, puis le dîner qui ressemblait pour moi à celui du vendredi : un grand appétit qui comble le manque de conversations les ayant toutes épuisées au cours de la semaine. Il faut dire que j’ai parlé jusqu’à tarir de « mon voyage à Syracuse, le paradis des courses sur terre battue » à mes collègues. Enfin, je suis allée animer à un endroit difficile à trouver selon Steve et là, la journée s’est faite longue, accumulant du retard dans le trafic. Il est 19h30 et nous ne sommes pas rendus au point de rencontre à Brockville avec Steve Brillant et Martin Bélanger…
Jeudi
Syracuse, c’est salissant, saisissant, étourdissant. Salissant parce que ma première journée se déroule dans la bouette, avec un fort vent qui ne refroidit pourtant pas mes ardeurs de tout voir. Saisissant, car à un moment dans cette journée folle, tu t’arrêtes pour profiter de l’instant et tu soupires «j’y suis». J’aimerais avoir un hélicoptère -pour bien des raisons- aujourd’hui pour avoir une vue d’ensemble et saisir toute la piste d’un seul coup d’œil. C’est tout le contraire, je suis au milieu de cet œil plus qu’une fois et demie kilométrique c’est ce qui rend le tout étourdissant à force d’être au cœur de l’action et de n’en voir que des bribes partout à l’alentour. À 15h00 dans la salle des médias, je m’échoue me laissant aller à un petit repos, jusqu’à ce que j’aie le feu vert pour interviewer le jeune et talentueux Cris Raabe après sa victoire dans les essais chronométrés des Futurs Modifiés 358. Montréal est la ville de hockey, pendant le Super Dirt Week, Syracuse est complètement course. Ça ne se passe pas juste en soirée, c’est 12 heures sinon 24 heures que l’on côtoie les pilotes, parce que certains couchent au même hôtel que nous. Certains journaux sont entièrement consacrés à cette semaine des fervents de la terre battue et ses pilotes émérites.
L’équipe de 360nitro est patiente, captivante et motivante. Patiente après un rendez-vous retardé, après une fouille aux douanes et les mille questions de la recrue Caroline sur le déroulement, les qualifications, les différentes pistes. Captivante parce que le Brillant Steve m’a fait un tour guidé complet des lieux me renseignant sur certains pilotes inconnus qui ne sont contrairement à lui jamais venus dans mon coin. Captivante, parce que Martin fait des entrevues en un éclair, des textes sur commande et une traduction toute aussi rapide. Motivante, parce que bien que réticente au début, Steve Berthiaume et sa douce moitié Nathalie ont su me convaincre de faire des entrevues intimes, un nouveau concept dont les pilotes seront bientôt les cobayes. Le but est d’apprendre à les connaître en dehors des courses, qui ils sont et ce qu’ils aiment en périphérie.
Syracuse et 360nitro, c’est du direct, c’est donc plaisant, exigeant et j’espère enfin que ce soit durable…

[Patleck]

bravo ! beau texte

[lilcaro]

Vendredi
Syracuse est aujourd’hui éblouissante. Il fait beau, on voit le reflet du soleil sur les calandres, les carrosseries. En après-midi, j’interviewe le sympatique Wayne Jelley, qui sans hésitation vient me joindre dans la salle des médias, où je lui ai donné rendez-vous après sa course des gros blocs. Il salue d’abord l’équipe, nous nous sentons encore une fois bien accueilli par les gens du coin. Kayle Robidoux, un petit gars bien de chez nous, viens aussi nous rendre visite, le temps de nous dire « je suis arrivé » !

Je suis ensuite allée faire le plein d’impressions auprès de lui après sa course, un gars qui se livre beaucoup sur le point de vue technique, mais qui démontre aussi qu’il est là pour s’amuser. Pour ce qui est de Billy Decker, je le rencontre deux fois parce que trop pressée je n’ai pas attendu qu’il fasse sa seconde course qu’il a gagné aussi. Or le contexte et le décor ont changé : d’une entrevue relaxe près de sa roulotte à une entrevue preste devant sa voiture alors que l’on retarde les autres voitures. « Demain, m’explique Steve Brillant, ce sera comme au Nascar, là où tu as les pieds, l’autre côté du garde-fou, il y a aura des équipes avec leur tige numérotée qu’elles dresseront devant les voitures et qu’on retira rapidement lorsqu’elles seront prêtes. »

Puis tardivement mon mentor Brillant a trouvé un concept : interroger demain des concepteurs de châssis Bicknell et Teo. Ensuite nous sommes partis pour Cayuga, à 20 minutes de Syracuse et étrangement ça prend plus de temps revenir... une demi-heure plus exactement quand le GPS déraille dans un rond-point et qu'on en profite pour visiter le coin !

L'entreprenant Sylvain Mercier vient nous accueillir gentilment et me présente les autres gars bleus des ESS qui s'occupent de toute la logistique alors que les organisateurs sont pourtant des URCs. Les Ess m'offrent d'embarquer dans le pace car, un immense plaisir pour moi pour qui c'est une autre première fois parmi toutes celles que je vis ici.

J'ai donc passé la soirée avec le charmant conducteur du camion de tête, Austin, de la famille des propriétaires du Mohawk International Speedway. J'ai regardé deux finales dans le confortable habitacle chauffé en bonne compagnie. Nous nous sommes préparés à la finale des Sprint et s'est ajoutée une jolie et populaire jeune fille, Miss Dirt Week en personne, Danielle. J'ai fait ce que beaucoup d'hommes auraient souhaité, je l'ai tenue par la taille alors qu'elle saluait la foule assise sur le rebord de la fenêtre. Je me suis rassurée en regardant le speedomètre qui affichait seulement 30 puis mon coeur a débattu vivement réalisant que le calcul se faisait en miles !

Je n'ai jamais été aussi près des courses avec à notre suite 27 vrombrissantes Sprint.

[Steve Bertrand]

Tres bon texte,profites-en au max! J'ai eu la chance de vivre des 2 côté a Syracuse, a titre de membre d'quipe et d'être dans le pit road pendant les pit stop lors de la grands danse du samedi et assis dans les estardes a regarder les courses....quelle belle expérience! Reste juste a te souhaiter des belles courses.